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Date début: 1985
Date fin: 1988
Maîtrise d'ouvrage: Conseil Général du Val-de-Marne
Co-traitant(s): Alexandre Chemetoff & associés
Description:
Depuis sa source, aux étangs de Saint-Quentin, jusqu’à Paris, le cours naturel de la Bièvre fut
“domestiqué” au XVIIe siècle où on la divisa en une Bièvre “vive”, au cours régularisé mis à
la disposition des activités de l’eau (blanchissement, tanneries, manufactures, moulins…), et
une Bièvre “morte”, paressant dans des zones inondables à vocation pastorale. Son utilisation
abusive par l’industrie la condamna à disparaître ; devenue nauséabonde et pestilentielle,
elle fut en grande partie couverte après la Seconde Guerre mondiale. Sa trace subsiste
encore aujourd’hui à plusieurs endroits de la capitale (Gobelins, Jardin des plantes…) et
dans les différents tissus qu’elle traverse, de Fresnes à Gentilly.
À partir de la première étude
qui proposait la réouverture et l’assainissement de la rivière, cet élément de la géographie
du territoire génère le choix et les conditions des projets. Du plateau des Hautes-Bruyères
à Villejuif, à la “butte des feux d’artifice” à Bagneux, en passant par la ZAC du centre-ville
d’Arcueil, l’étude de Paris Rive Gauche et le coteau de Gentilly – où se trouvent l’agence et
le jardin d’essai du Bureau des paysages – cet ensemble de commandes trouve une
cohérence évidente le long du cours de cette rivière devenue invisible. C’est le paysage,
avec ses transformations successives, qui fonde le projet et lui donne sens